Nouvelle Ère – Émergence – Chapitre 26

Budapest, Hongrie, début juin 2006

Même endroit, même heure, même spectacle, même public et même résultat.

Gergõ avait cessé d’insister pour que le magicien se trouvât un domicile plus digne que l’unique loge du cabaret, alors que son cachet devenait plus consistant. Le Hongrois en prenait toujours quarante pour cent mais les soixante pour cent restants étaient loin d’être négligeables désormais. Néanmoins, devant ses refus courtois mais répétés, Gergõ avait obtenu la confirmation de sa première impression : celui qui avait transformé son cabaret miteux en dernier lieu à la mode ne resterait pas.Lire la suite »

Nouvelle Ère – Émergence – Chapitre 13

Sanctuaire, Grèce, Mai 2006

Orwell ouvrit les yeux sur du blanc. Un blanc sale, à la limite du gris et qui l’enveloppait tel du coton mouillé. Sous lui, le sol tanguait. Se redressant péniblement sur un coude, il réalisa tout à la fois qu’il était allongé sur une banquette en bois, qu’il se trouvait sur un bateau et que le silence régnait en maître pour ne tolérer que le clapotis étouffé de l’eau contre la coque et le ronronnement étrangement lointain des moteurs. Il s’assit. Par-delà le rebord de l’embarcation qu’il distinguait à peine, régnait une brume uniforme et si épaisse qu’il n’y décelait pas le moindre repère auquel se raccrocher.

Ses poings se serrèrent, son corps frissonnant sous l’effet de l’humidité qui transperçait ses vêtements. Où était-il ? Conscient soudain du trou noir qui pour l’heure lui tenait lieu de mémoire à court terme, il tourna la tête avec précaution en direction de la proue : une silhouette indistincte se tenait debout sous l’auvent, aux commandes du bateau, lequel progressait à une vitesse raisonnable mais régulière pour autant qu’il pût en juger. Quant à sa destination… Appuyant avec force ses paumes contre ses yeux, il s’efforça de chasser sa léthargie persistante, sans grand succès. De toute évidence, il avait été drogué au moment où il quittait le siège de la NSA car il ne se rappelait plus de rien après cet instant. Lire la suite »

UDC!Verse : un site pour quoi faire ?

En 2004, je mettais en ligne le premier chapitre de « Une deuxième chance », une fanfiction relevant de l’univers Saint Seiya, manga écrit par Masami Kurumada et décliné en anime par la TOEI dans les années 80.

Cette histoire repose sur les bases de l’oeuvre support mais en constitue une réécriture alternative qui s’appuie sur deux postulats principaux : les dieux ont disparu et Saga a conservé le pouvoir après avoir assassiné Shion au vu et au su de tous. « Une deuxième chance », plus commodément désignée UDC, est le résultat de près de deux décennies de réflexion et d’imagination autour de Saint Seiya et de certains de ses personnages dont la personnalité s’est construite à la lumière du contexte et de la chronologie alternatifs dans lequel ils ont été amenés à évoluer. Par ailleurs, les concepts et les valeurs qui sont – aussi – l’âme de Saint Seiya, s’ils ont été conservés, ont été réinterprétés selon une approche plus réaliste, plus proche de nous et du monde dans lequel nous vivons.

En 2009, UDC touchait à sa fin. Au cours des cinq années de sa publication, cette histoire s’est étoffée et enrichie de nombreux textes indépendants mais corollaires – des préquelles pour la plupart ­– détaillant et explicitant telle ou telle thématique, personnage ou événement au point qu’un univers auto-porteur est né, désigné en tant qu’UDC!verse.

Cet univers est important pour moi, pour plusieurs raisons dont deux en particulier.Lire la suite »