Fort Meade, Maryland, Etats-Unis d’Amérique, avril 2006
Il n’était pas du matin. Il ne l’avait jamais été mais le monde du travail s’en cognait joyeusement aussi fût-ce avec son habituel soupir exténué que Stanley Wiggins appuya sur le bouton du distributeur, la tête basse, un dossier pendu au bout de son bras ballant.
De ce café-là, ou de celui que d’autres plus réveillés que lui préparaient chaque matin dans la salle de pause de son étage, il ne savait pas lequel était le plus infâme. Les quatre dernières années passées à la NSA ne lui avaient toujours pas permis de les départager mais s’il avait du choisir, disons que celui de la machine était plus supportable. Sûrement parce qu’il n’était pas obligé de faire la causette à qui que ce fût à partir du moment où sa tasse était remplie.Lire la suite »