Paris, France, Mars 2006
L’attraction exercée par le mur sur la tête du Cancer fut la plus forte : son front cogna contre le carreau humide et resta là, immobile. Il n’y avait mis aucune puissance, hormis celle de la lassitude. Rien qui risquait d’alerter Marine.
La douleur derrière ses yeux avait encore grimpé d’un cran dans la nuit et la lumière qui tombait du plafonnier de la salle de bains ne l’aidait pas à desserrer les mâchoires. A ce compte-là, il n’allait pas tarder à se casser une dent ou pire encore, l’une de ses innombrables couronnes en céramique. Esthétiques, certes, mais définitivement trop fragiles.
Portant le bout des doigts à ses tempes, il les fit rouler dans un sens puis dans l’autre au rythme ralenti de sa respiration. Qui s’approfondit au fur et à mesure que son esprit se détachait de son enveloppe corporelle, le temps d’en oublier la douleur. Non, les douleurs. Son corps n’était plus qu’un patchwork bigarré de souffrances qui tétanisaient ses muscles et torturaient ses articulations.
Même Dôkho est dans un meilleur état que moi, je parie.
Bon, d’accord. Peut-être pas.
Mais pas loin. Lire la suite »